Tilleuls secrets
Située dans le 20e arrondissement de Paris, l'avenue Gambetta est une voie plantée, diantre, que dis-je, presque boisée, tant l’arche de la frondaison recouvre la rue de part et d'autre de tilleuls. Au printemps et en été, en son point le plus élevé, situé à 116 mètres d’altitude, en regardant au loin la pente de l’avenue, on croirait se baigner dans une mer d’algue et de feuilles. Il faut dire que la piscine olympique Georges-Vallerey borde également l’avenue en cet endroit. Un bloc plus bas, se trouve le siège de la DGSE, le service des renseignements français. La façade arrière des services d’espionnage, de contre-espionnage, voire double et triple espionnage, le tout caché derrière de hauts murs, s’étend sur plusieurs centaines de mètres de l’avenue.
Vu du ciel via Google Earth, la DGSE occupe un vaste quadrilatère dont la surface, sécurité oblige, est tapissée de pixels gris, blancs, ocres et verts. Vue de la rue, un épais brouillard numérique accueille le promeneur digital à l’angle de la rue des Tourelles. En descendant l’avenue Gambetta sur Google Street View, on est frappé de découvrir la relation nouée entre le flou et le végétal, le floutage du secret et la vitalité des tilleuls en feuilles, fruits et fleurs. L’avenue embaume le parfum du secret. Ceux de la nation sont bien gardés. Mais gare au vent qui parcourt les feuilles, car la canopée, elle, voit tout, et si elle ne dit rien, elle n’en pense pas moins.
Vu du ciel via Google Earth, la DGSE occupe un vaste quadrilatère dont la surface, sécurité oblige, est tapissée de pixels gris, blancs, ocres et verts. Vue de la rue, un épais brouillard numérique accueille le promeneur digital à l’angle de la rue des Tourelles. En descendant l’avenue Gambetta sur Google Street View, on est frappé de découvrir la relation nouée entre le flou et le végétal, le floutage du secret et la vitalité des tilleuls en feuilles, fruits et fleurs. L’avenue embaume le parfum du secret. Ceux de la nation sont bien gardés. Mais gare au vent qui parcourt les feuilles, car la canopée, elle, voit tout, et si elle ne dit rien, elle n’en pense pas moins.
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